Sortie d’automne le samedi 15 septembre 2012

Nous profitons d’une magnifique journée de fin d’été pour notre « sortie d’automne », avec pour objectifs un rendez-vous d’amitié, une ballade sur des petites routes sympas, et la visite nocturne du journal Est Républicain.

 

 

Regroupement chez Rose et Michel : à 15h15, les Z et les 17 arrivent ensemble de Moselle, suivies peu après de la Traction vosgienne, et fait exceptionnel, la 24 d’Alain ! souvent dernier arrivé mais aujourd’hui en avance sur l’heure de rendez-vous ! Cette fois, le dernier sera Dominique : le ressort de rappel des vis platinées de sa belle X a cassé à 200 m de chez lui : il arrive en Alfa.

Ce petit monde discute un bon moment autour des voitures, puis se retrouve autour d’une collation sur la terrasse.

Ensuite ballade touristique d’une soixantaine de km pour rejoindre la banlieue nancéenne. Par ce temps magnifique , les routes de campagne sont superbes. Halte au château d’Haroué. Sa Dyna Z trahit notre rallyman Thierry dans sa course contre une moissonneuse-batteuse ! ( troubles d’alimentation). Sur le parking du restau, l’Alfa lâche un litre de liquide refroidissement : la qualité et l’expérience des mécanos présents auront vite fait de résoudre le problème, et Dominique pourra reprendre l’autoroute pour rentrer chez lui sans problème : sonde de ventilo mal branchée, et collier de durite mal serré ; le mal pris à temps restera sans conséquence.

Bon repas au Country, où Dan & Dom nous font l’amitié de nous rejoindre, dans la foulée de leurs 800 km avalés dans la journée pour revenir de Vendée.


22h : la visite du Journal commence ; Laurent nous explique la course contre la montre quotidienne, pour remplir les pages, les valider et les imprimer : le Rédac’Chef réunit ses troupes le matin pour passer en revue les infos à préparer ; le recueil des articles tout au long de la journée ; le traitement des photos pour homogénéiser les contrastes à l’impression ; la « tour de contrôle » qui valide « les chemins de fer » ; un intéressant exposé sur l’évolution des modes d’impression au XXè siècle, avec arrêt autour de l’astucieuse Linotype ; l’envoi des pages numérisées vers les CTP (Computer to Plate = machine à fabriquer les plaques offset, par un procédé de thermosensibilisation avec flashage par laser) ; détour par l’impressionnante « cathédrale » : stockage vertical du papier en bobines de 1000 kg empilées sur 10 rangs.

Enfin, on arrive aux rotatives, impressionnantes machines crachant 12 journaux à la seconde : les 6 bandes de papier de largeur 1.40m défilent à 12 m/sec.

Un peu de théorie : le principe d’impression offset : la plaque offset (feuille d’alu épaisseur calibrée 3/10è de mm) a été flashée en image positive ; 8 plaques sont fixées très précisément sur le cylindre porte-plaques ; une batterie de plusieurs rouleaux de mouillage va répartir l’eau sur les zones de la plaque offset où il n’y a rien à imprimer ; une autre batterie de rouleaux d’encrage va répartir l’encre sur la zone à imprimer (encre et eau se repousse). Un logiciel a calculé la quantité d’encre à injecter, pour imprimer individuellement chaque colonne (il y a 28 injecteurs par unité d’impression, et 21 unités par rotative). Cette encre (l’image à imprimer) va se transférer sur un cylindre porte-blanchet : le blanchet est une feuille caoutchoutée calibrée, dont la génératrice s’écrasera au contact de la bande de papier pour y transférer l’encre (tout comme on doit appuyer sur un petit tampon encreur manuel) ; d’où le nom de presse rotative. La quadrichromie : pour imprimer en couleur, il faut 4 unités d’impression (alors qu’une seule unité suffit pour imprimer le noir) : cyan (bleu), magenta (rouge), jaune (yellow) et noir (black) ; les images imprimées sur 4 unités différentes devront parfaitement se superposer : des caméras y veillent, pilotant des servo-moteurs, avec une précision de 5/100 è de mm !

Michel explique le principe d’un collage à la volée, permettant de ne pas arrêter la rotative pour remplacer une bobine de papier vide ; la synchronisation des unités couleurs ; la complexité du guidage des 6 bandes de papier, devant être soumise à une tension constante et similaire (un excès de tension sur une bande et c’est la casse assurée ; une bande faiblement tendue se promène). ; regroupement des bandes coupées en 2 dans le sens de la longueur sur la lyre, et entrée dans la plieuse, pour un 1er pliage sur le triangle ; puis enroulement du journal autour du cylindre de pli que le cylindre de coupe viendra séparer de la bande de papier ; prise en pinces pour transfert spectaculaire vers les « stackers », où les paquets de journaux seront identifiés, filmés et ligaturés , transférés par des convoyeurs automatiques dans « le bon camion », qui assure la tournée de livraison.

Des dérouleurs aux camions, le papier a été sans cesse en mouvement ; un simple aléa technique entraine l’arrêt complet de la production (nécessité d’avoir en permanence des machines en excellent état et parfaitement réglées, pour tenir le timing de production, qui « autorise » globalement sur les 2 rotatives, 20 mn d’aléas par nuit. Imaginez ce qui est faisable en seulement 2O mn, sur ces lignes complexes !). Quelques chiffres de consommations quotidiennes : 40 tonnes de papier, 300 kg d’encre (livrée par camion-citerne de 10 tonnes), 800 litres d’eau.

Il est 0h30 : retours nocturnes, après cette superbe journée ensemble.