Quatrième Panhard Breizh Tour à Brasparts (29)

Vendredi 6 juillet 2012 : notre fidèle 24 bt affiche 98 272 kilomètres au compteur et il est un peu plus de 8 heures lorsque nous quittons Brenouille et nous élançons en direction de la Bretagne, vers Brasparts ! De timides rayons de soleil nous accompagnent ce matin… Le parcours s‘effectuera pour nous sans problème, si on met de côté les conditions météo qui se dégradent dès notre entrée en Normandie. Les averses sont de courte durée mais de forte intensité ! Et en arrivant sur Dinan, vers 14 heures 45, c’est la grêle qui nous accueille et rend la route quasiment invisible...

Nous ferons un court arrêt à Pleyben pour faire le plein et partir à la recherche d’une crêperie ouverte, recherche qui restera désespérément vaine….

Nous bifurquons donc vers Brasparts et arrivons au Centre permanent de Découverte de l’Environnement où nous sommes accueillis par la troupe bretonne et d’autres participants, dont certains viennent du Sud-Ouest comme les CASSAT et les SABOURIN ou de la région R.A.A. comme les SAMBARDIER… Le Panhard Breizh tour attire ! Ce sera ensuite l’apéro, puis le dîner et enfin le « pousse-café » grâce aux bons soins de Paul TROLEZ et les provisions généreusement entassées dans le frigo qui nous est réservé ! La troupe affiche alors presque complet : seuls les GRANGER de Loire-Atlantique ont annulé la veille, craignant de ne pouvoir arriver jusque dans le Finistère leur Panhard connaissant quelques problèmes… On en profitera pour rappeler ici que nous ne sommes pas sectaires ! Quand votre Panhard n’est pas opérationnelle, il est bien sûr possible (et recommandé ) de ne pas renoncer et de venir soit avec une autre ancienne si vous êtes un collectionneur « multimarque », soit en moderne ! Cette année le responsable de section lui-même montrera l’exemple : sa Dyna Z exposée dans un garage de Lorient ne fera pas le chemin de Brasparts car le garagiste a… égaré les clés ! Marie-Hélène et Bernard LE DROGO viendront quand même, à bord de leur « moderne » ! Les WAYOLLE sont quant à eux excusés pour raisons familiales : c’est bien dommage, surtout quand on sait que Claude a comme toujours participé activement à la préparation de ce week-end !

Le samedi matin, le départ est prévu à 9 heures et le cortège prend la route.

Nous nous garons peu après au pied des ponts de Térénez, puisque l’ancien se dresse encore près du nouveau pour quelques temps. Nous ferons un arrêt pour la photo et le soleil va commencer à tomber en gouttes drues…

La pluie ne cessera plus de la journée ! Les 17 voitures (deux 24 bt, trois 24 ct, huit PL17, une Dyna Z, un DB Le Mans, une Dyna X cabriolet et un CD) qui participent à la balade prendront toutes l’eau à un moment de la journée ! Comme me le dira René FOUILLEN à ce moment-là, « BZH » signifie aussi « Bretagne Zone Humide » !

Nous reprenons la route vers Roscanvel, profitant à peine de ce paysage magnifique tant il pleut ! Notre pique-nique, prévu au pied de l’église de Roscanvel, n’aura pas lieu ! Tant pis, nous filons vers la Pointe des Espagnols : de nombreux courageux sortiront de leur voiture, affronteront les éléments pour aller admirer la vue, superbement bouchée, sur la rade de Brest ! On est proche de la tempête et le ciel tombe sur la tête des hardis Gaulois !

Nous sommes du coup très en avance sur notre timing, car - le croirez-vous ? - nul ne songe à musarder ou à bavarder autour d’un capot ouvert… Nous reprenons vite la route vers Camaret où nous sommes vers 11 heures 45. Nos prudents organisateurs bretons ont prévu là une solution de repli pour le pique-nique et c’est la municipalité qui nous ouvre une confortable salle pour notre repas.

Peu avant 14 heures, nous remontons dans nos humides autos et nous dirigeons vers le « sillon » où la municipalité nous a réservé un emplacement : nous devions être une attraction supplémentaire lors des Fêtes Maritimes de la cité bretonne !

Hélas la météo ne s’arrange pas du tout et vacanciers et touristes ne sont pas très nombreux.

Beaucoup – comme nous – iront se mettre à l’abri devant une crêpe et un verre de cidre ! Nous remplissons toutefois notre contrat et repartons vers 16 heures comme prévu mais nous ne ferons que passer par Crozon : la balade en bateau à la découverte des grottes de Morgat… tombe à l’eau ! Sous une pluie incessante, nous regagnons le Centre… Le cabriolet X ressemble de plus en plus à un voilier par gros temps et une autre auto (le DB Le Mans) aura la fâcheuse idée de tomber en panne et son malheureux équipage, David et Marie, ainsi que ceux qui sont restés près d’eux ou leur ont porté assistance ( René avait eu la bonne idée de venir avec le CD sur le plateau ) seront trempés et transis ! Notons que pendant l’après-midi, Jean LE FOULGOC est venu nous rejoindre à Brasparts à bord de sa Dyna X !

Le soleil reviendra pendant la soirée, fort heureusement chaleureuse et qui s’éternisera un peu autour des bouteilles de Paul…
Dimanche matin, après une intervention sur le DB qui connait des problèmes d’allumage que l’on pense dus à l’humidité ambiante, c’est le départ à 9 heures 30.

Le temps est gris mais pas froid et il ne pleut pas ! Nous ferons un premier arrêt au Mont-Saint-Michel de Brasparts et sa chapelle du XVIIème siècle.

Nous sommes à 380 mètres d’altitude, sommet le plus élevé des Monts d’Arrée. L’endroit est envoûtant, magique et mystérieux dans la brume. Sur le lac de Brennelis, le soleil fait une trouée…

Nous redescendrons pour prendre la route vers Lampaul-Guimiliau et ferons très vite un arrêt autour du malheureux DB pour découvrir une perte d’étincelle à la bobine qui s’avère fissurée ! Un changement rapide et le groupe se retrouve au pied de la petite ville.

Nous découvrirons cet enclos paroissial magnifique avec son calvaire et son ossuaire, les trésors de son église : baptistère, mise au tombeau, retables, poutre de gloire… Superbe !

Un petit gâteau breton plus tard et nous remontons dans les voitures vers Guimiliau où nous nous regroupons sur le parking avant d’aller à notre rendez-vous avec nos deux jeunes et charmantes guides de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Religieux en Vie!.

Nous ferons en agréable et amusante compagnie une visite de cet enclos paroissial qui n’a rien à envier à celui de la ville voisine : les cités bretonnes ont redoublé de dépenses fastueuses à l’époque de la grande prospérité pour avoir qui le plus beau calvaire, qui le plus beau baptistère…

Puis, après les nourritures spirituelles, c’est le restaurant Ar Chupen tout proche qui nous attend pour les nourritures plus terrestres! La façade est ornée d’une multitude de recommandations aux couleurs du Guide du Routard et du Petit Futé : serait-ce de bon augure ?

La spécialité affichée est l’artichaut farci… Tiens donc ?! Après un Kir breton et une tranche de terrine de campagne de la largeur de nos assiettes ovales…, nous voyons arriver de gros artichauts fumants farcis « à la fermière » ( crème fraîche bien sûr, champignons, lard et jambon ), un vrai délice, et le dessert sera local aussi puisqu’on nous sert un généreux morceau de far breton « maison » que d’aucuns auront bien du mal à engloutir ! Au café, le patron et cuistot viendra nous jouer quelques airs d’accordéon. Publicité obligatoire pour cet établissement qui nous a servi ce repas qui restera une référence pour la somme de 20 € par personne ! Nous ferons donc tout le tour du quartier – en sens unique – pour passer en Panhard devant l’équipe du restaurant à grand renfort de klaxon…

Il est déjà 15 heures 45 et on s’élance vers Huelgoat pour aller découvrir la forêt et sa fameuse roche tremblante. Nous ferons la route avec les autres participants mais prendrons congé une fois arrivés sur le parking car il est 16 heures 45 et il me faut être à Amiens le lendemain à 8 heures…

Pas de promenade ni de soirée grillades pour nous cette année hélas ! Nous arriverons à Brenouille à minuit… Belle performance pour notre 24 qui affiche 99 718 kilomètres au compteur, soit un peu plus de 1.400 kilomètres parcourus en trois jours, preuve une fois encore que nos Panhard ne doivent pas être cantonnées aux petits parcours !

Merci encore à la section pour son accueil et à tous les artisans de cette belle sortie, le bureau de la section bien sûr mais aussi les TROLEZ et DANDRIMONT qui ont pris en charge les repérages et parcours, un gros travail ! Pour la suite et la fin du week-end, je laisse la place à un autre rédacteur !

Mathieu le plus jeune adhérent du club, lui n’a pas tremblé devant les 100 tonnes de la roche tremblante,

on se serait crut avec Astérix dans ce site qui autrefois avait été occupé par les gaulois ! d’ailleurs le soir aux grillades accompagnés de notre barde David DEROY au violon

et avec les différents élixirs on était encore dans l’ambiance étrange des chaos rocheux d’Huelgoat.

Les Panhard garées à cotés nous ramenaient à la réalité, surtout à Jo ROUDAUT et Danielle BOULANGER qui ont connu de gros soucis de moteur, heureusement que René FOUILLEN passait par là, pour d’un coup d’huile magique redonner vie au moteur juste le temps du retour à Brasparts.

Comme à l’accoutumé après les grillades, gérées collectivement, la soirée a duré et les commentaires allaient bon train .

Le lendemain encore nombreux, nous sommes montés jusqu’au sommet du Ménez Hom et de là l’horizon portait au loin sur le pont de Térénez et l’Océan. Le soleil jouait à cache-cache avec les nuages, aussi pour la pause du midi nous avons opté pour la sécurité d’un restaurant routier aux prestations imbattables !

Les moins pressés ont visité Locronan, petite cité de caractère qui n’en manque pas !!!

Voilà c’est l’heure de rentrer, KENAVO, à l’année prochaine…