3eme Traboulée de Lyon

Poursuivant un projet original, certains des clubs d’anciennes les plus  actifs, tels Vincennes en Anciennes dans la capitale, ou bien les 3A de Lyon ( organisateurs d’Epoqu’Auto ) s’efforcent de faire du premier dimanche d’août une journée dévolue aux autos ( et motos ) anciennes !

Dans les grands centres urbains, une telle date garantit une circulation presque aisée, et d’autres villes importantes devraient bientôt rejoindre cette initiative, qui vise aussi à faire découvrir notre mouvement au citadin moyen !

 

Par parenthèse, le premier dimanche d’août 2010 « tombait » précisément le 1er août, ce qui en faisait une date particulièrement bien choisie ! Bien sûr, il n’en allait pas de même cette année, ce qui explique sans doute que « Paris au mois d’août » ait été avancé… au 31 juillet !

Nous avions donc décidé, un peu au dernier moment, de participer à cette insolite traversée du Grand Lyon, mise sur pied par un Club dont nous sommes partenaires de longue date. Le temps nous manquant pour prévenir tous les adhérents du secteur ( hormis les participants à l’A.G. de Murol ) nous avons, au moins, contacté les Panhardistes lyonnais, sans être certains de les trouver dans les parages.

Le rendez-vous matinal était fixé à Eurexpo-Chassieu, côté visiteurs, et le temps s’annonçait incertain. S’étaient pourtant déplacée en Panhard Véronique et Michel VITURET ( L7 ), Gérard Nayme ( cabriolet L5 ), Nicolas GIAMMARINARO ( L4 ) et votre serviteur ( L6 ), sans compter trois autres équipages des Sorbielles à bord de véhicules d’autres marques, qui faisaient également honneur à l’industrie française !

Nous sommes accueillis par Claude PEKER, ancien président des 3A, et son équipe qui nous remet le livret de route et une plaque-souvenir. Une petite collation nous est également proposée.

Le plateau  se monte à environ 70véhicules de toutes marques et d’excellente facture, un large panel des modèles appréciés par les collectionneurs. Certains équipages se sont désistés à cause du temps médiocre envisagé, mais d’autres s’inscrivent sur place, attirés par la publicité faite par les 3A sur l’événement ( annoncé, entre autres, sur les journaux lumineux municipaux à message variable ). Il est temps de partir, et l’équipe « stéphano-lyonnaise » prouve d’emblée sa serviabilité avec une poussette » efficace sur une Ferrari un peu récalcitrante.

Mon copilote, Gérard GAY, se plonge ensuite dans la lecture du road-book, qui annonce avec à-propos « Le Rhône et la Saône dans tous les sens sur 60 kilomètres ». Ce sera sans doute l’impression que donnera parfois notre équipée, en dépit d’un itinéraire détaillé ! Comme disait l’autre « Lyon est un petit Paris » et nous ne sommes apparemment pas les seuls à éprouver quelques difficultés ! Il serait tentant de suivre la L7 des VITURET « dans son jardin » mais les inévitables feux tricolores se chargent de segmenter les équipages… qui finissent par se retrouver un peu plus loin !

Nos pérégrinations nous emmènent vers la Mulatière, direction Oullins, Sainte-Foy-les-Lyon…. ( où Jean VALETTE, empêché par d’importants travaux, nous aura peut-être aperçus de son toit ! ).

La bien connue montée de Choulans nous conduit en direction de Fourvière, à proximité du cimetière de Loyasse où un arrêt est prévu. Une courte escapade pédestre, la promenade de la Sarra, offre une belle vue sur la vallée de la Saône et la colline de Fourvière.

Hélas, au moment de repartir pour la suite du périple par les quais de la Saône et du Rhône, la place Bellecour, les Brotteaux, la Croix-Rousse…, un incident mécanique survient sur le cabriolet de Gérard NAYME, qui émet un inquiétant bruit de culbuterie. Le diagnostic est vite fait : après 40.0000 kilomètres de bons services depuis sa restauration complète par son propriétaire, l’auto est arrêtée sur l’ordre du Saint-Siège ! ( Il semble d’ailleurs que ce souci récurrent constitue en ce moment une véritable épidémie).

Bref, il ne reste plus à son alter ego ( son frère jumeau Alain ! ) qu’à repartir au bercail avec son superbe cabriolet Monaquatre avant de revenir avec un utilitaire attelé d’une remorque-plateau ! Pendant ce temps, comme la matinée s’avance, notre groupe de Panhardistes finit par abandonner son ami malchanceux ( muni de quelques vivres ! ) pour gagner directement, guidé par ses VITURET, le terme de la promenade au Musée Malartre de Rochetaillée-sur-Saône. Une partie du parking y a été réservée pour les participants, appréciable attention ! Parmi les autos garées, certains modèles prestigieux ou plus rares retiennent l’attention,, comme par exemple une Berliet, une Hotchkiss, deux Facellia, une Lancia Aurélia B20… et la Lorraine-Dietrich « course » menée par Bernard Vaireaux, le, directeur du Musée, qui a emmené à son bord la sœur d’Henri Malartre, lui-même nous ayant quittés il y a quelques années déjà. L’organisation ayant offert le verre de l’amitié, tous les participants s’installent pour un convivial pique-nique sous les arbres : on pouvait opter pour un repas tiré du sac ou bien, sur commande, un plateau préparé par un traiteur.

Nous recevons la ( brève ) visite amicale de Francis CINCOTTA ; le nouveau président des 3A n’a pas pu participer, mais ne manque pas de faire son devoir ! Notre pique-nique sous l’éclaircie va voir le franc retour du beau temps l’après-midi !

Les nouvelles de Gérard, revenu à la maison, étant bonnes et l’entrée au Musée étant comprise dans l’inscription, c’est avec plaisir que nous y retournerons, après un certain nombre d’années… Lieu original et insolite, le château de Rochetaillée ( plusieurs fois détruit puis reconstruit ) date du XVIIIème siècle dans sa forme actuelle. Henri Malartre , y a installé les voitures ( et les motos ) de sa collection en 1959 et fondé le premier musée automobile de France. La ville de Lyon en est devenue propriétaire en 1972. C’est toute l’histoire de la locomotion qui est évoquée à Rochetaillée ! Parmi toutes les merveilles exposées dans le château lui-même, impossible de manquer la Panhard et Levassor 1895 ( moteur Phénix ) type Paris-Le Mans-Paris à carrosserie break (tonneau ).

Dans le Hall Gordini, vaste et fonctionnel, établi par la suite dans le parc, une sublime Dynamic 130 ( X76 ) Coach Major de 1937 justifie à elle seule la visite ! Ce type de carrosserie n’ayant existé que sur les premiers modèles, les plus typés avec la conduite « centrale » et moult détails kitschissimes, sans oublier le tableau de bord des plus baroques, cette voitures est certainement aussi désirable que rarissime ! Il me semble toutefois que le modèle exposé devrait arborer le gros monogramme central de calandre et surtout les pare-chocs « cornes d’aurochs » à la place des nervurés des millésimes postérieurs ? Je laisse le soin de nous éclairer aux vrais spécialistes de ces autos d’avant-guerre qui font encore rêver !

Je n’ai pas non plus revu les deux Monomill qui trônaient dans le Hall Gordini et furent « immortalisés » par une belle photo avec un visiteur ravi, Robert GRANDEMANGE.  Je n’ai pas pu questionner Bernard VAIREAUX à ce sujet, il était trop occupé à faire faire des tours de parc en Lorraine à de jeunes visiteurs enchantés. C’est ainsi que se transmet la passion !

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La plupart des participants avaient alors quitté ce bel endroit pour retourner chez eux, il ne nous restait plus qu’à en faire de même, en nous promettant de revenir dans un délai plus raisonnable !