Salon Epoqu’Auto – Eurexpo Lyon - les 9, 10, 11 novembre 2018

C’est le dernier grand salon de l’année où les amateurs de véhicules d’époques se retrouvent avant la trêve hivernale.

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Cette année, malgré le problème de la taille des halls disponibles liée au propriétaire des lieux et non à l’organisateur qui a nécessité une réorganisation à la baisse des stands exposants et clubs, restera un grand cru par le contenu et la fréquentation des visiteurs.

Notre club comme bien d’autres a été une victime collatérale. Nous n’avons pas pu exposer un véhicule associé à une mise en scène et l’espace vie que vous appréciez tous a été réduit à la plus simple expression. Certains de nos adhérents en visite n’ont pas trouvé le stand.

Lors de la soirée de gala du samedi soir, les 3A nous ont informés que cette situation ne se reproduirait plus.
Pour les 40 ans du salon, un programme chargé est au rendez-vous. Les marques Panhard et Levassor, Renault, Lamborghini pour les automobiles, Paul Berliet pour les camions et les motos lyonnaises New-Map seront tout particulièrement sous les projecteurs.
Panhard et Levassor a l’honneur du plateau central avec un regroupement de différents modèles qui retracent son histoire des origines jusqu’à la fin probablement jamais réalisé jusqu’à ce jour. D’Antoinette à la 24 en passant par les mythiques « sans soupapes », les véhicules des records, le prototype Dynavia et les modèles spéciaux, il y avait du lourd comme on dit.

Par habitude, je viens dès le vendredi. Cette journée étant en principe plus celle des collectionneurs. Depuis quelques années, une augmentation constante de fréquentation est enregistrée ce jour-là, je crois que les records ont été battus. Les parkings étaient pleins peu de temps après l’ouverture du salon. 

Une fois l’entrée franchie, le déploiement « DB », avait de quoi déjà nous mettre dans l’ambiance de l’exceptionnel. Une vague bleue de l’histoire de la compétition française.

L’allée Lamborghini en enfilade, la Cité de l’automobile en parallèle, le ton était définitivement donné sur l’exceptionnel exposé.
Epoqu’Auto, c’est tout le reste aussi. Les clubs, les fournisseurs de pièces, les carrossiers, les selliers, les artistes, les spécialistes des mécaniques. Les amateurs de documents, de miniatures. La vente aux enchères ou celle de gré à gré. Et quand le temps le permet le musée à ciel ouvert que constitue les parkings réservés aux véhicules de collections.
Par comparaison à d’autres salons de cette ampleur ou la partie bourse d’échanges affiche des tarifs prohibitifs, ici les prix sont acceptables, la vraie bonne affaire est toujours réalisable. Une des raisons du succès.

La méthode pour visiter diffère. Préparation d’un parcours du combattant avec les points de passages obligatoires et aucun égarement ; Ces personnes ont en principe un temps limité ou un objectif défini. La déambulation est ma préférée, vendredi et samedi au salon, le dimanche à un autre point d’intérêt. Cette année, l’Espace Besset, inventeur de l’autocar moderne à Annonay.

Déambulons... !
Une fois un point de repère ou de ralliement déterminé, go !
Mes pas me conduisent dans le monde des artisans talentueux. Ici, mon admiration pour une superbe ossature bois qui attend sa robe finale. Là, le travail des tôles chez un grand carrossier. A gauche, le sellier qui présente son travail sur la rénovation des cuirs. A droite, l’usineur qui met en valeur ses moteurs reconditionnés et les éléments qui le constituent. A l’angle de l’allée, le fabriquant de pare-chocs inox qui brillent de tous leurs éclats. Au fond, le chaland qui vous vante ses produits cosmétiques pour que votre belle retrouve son lustre d’antan. Tous les corps de métier sont là pour répondre à vos attentes.

Les pièces détachées ne manquent pas non plus. Un choix entre les spécialistes de marques avec des pièces parfois d’origines ou souvent refabriquées et les autres généralistes qui peuvent vous proposer un bouchon de radiateur ou le disque d’embrayage qui est défectueux sur la vôtre. En prenant un peu de temps pour fouiller et après parfois une âpre discussion, vous repartez avec l’objet de votre convoitise.

Pour les amateurs de documentations, j’en suis un, il est quasiment impossible de repartir sans un achat. En tas ou parfaitement classé, avec un peu de patience et de persévérance, le graal se trouve dans ces échoppes. Mes yeux sont attirés parfois par des documents d’exceptions comme ce livre de 1900, un guide routier à la reluire en cuir. Je peste parfois de ne pas avoir une place sur un mur quand je vois les belles affiches publicitaires aux graphismes surannés et aux messages totalement incorrects de nos jours ou il était recommandé une bonne boisson alcoolisée avant de prendre le volant. Je reviens toujours avec des documents sympathiques à des prix sympathiques.
Un moment de détente dans l’espace consacré aux artistes et leurs différents talents. Certes, on aime ou pas mais je reste rarement insensible. De quel esprit parfois torturé a pu jaillir l’idée de l’objet présenté. Le détournement ou la transformation de la chose originelle et le résultat obtenu est surprenant. J’imagine certaines œuvres chez moi et le changement du décor que cela entrainerait. Si le talent peut être subjectif, il y a toujours un artiste dont le travail ne laisse pas insensible.

Les espaces clubs sont nombreux. Ils reflètent la diversité des marques existantes ou disparues. Ils se consacrent également à la mise en valeur d’un modèle mythique ou d’un lieu parfois. Il y a ceux qui sont généralistes et veulent vous accueillir pour passer du bon temps et échanger sur les mêmes valeurs quel que soit votre véhicule. Si vous voulez rejoindre le monde associatif, vous trouverez probablement un accueil à votre attente.