Section Normandie, La Haie de Routot

Ce dimanche, nous nous sommes retrouvés dans un petit village à la limite des départements de l’Eure et de la Seine Maritime sur la rive gauche du fleuve en lisière de la forêt de Brotonne. Le bourg de La Haye-de-Routot est connu depuis très longtemps pour les ifs aujourd’hui millénaires qui ont poussé dans le cimetière en bordure de la route qui le traverse. Le bois de ces arbres est plein de ressources : Imputrescible, dur, très résistant mais souple, il a longtemps servi à faire des arcs ou des arbalètes au temps des guerres, notamment contre l’Anglois durant la guerre de 100 ans. D’ailleurs, qui se souvient de la bataille d’Azincourt que nos armées ont perdue alors que nous étions bien plus nombreux que ceux d’en face... Mais les archers Anglais utilisaient leurs "long bow" : Ces arcs très efficaces sont taillés dans du bois d’if. À cette époque, la fabrication de ces armes est considérable, tellement primordiale qu’elle est réservée à des ouvriers spécialisés qui peuvent bénéficier de privilèges. Ce bois est aussi utilisé en ébénisterie pour ses qualités, le charme de son veinage et de sa teinte. Enfin, de sa sève, des laboratoires synthétisent des extraits qui sont utilisés dans le traitement de certains cancers.

La météo fut agréable en ce début de septembre. Ce détail est important, car il favorise grandement la bonne humeur des participants et permet de discuter auprès des voitures sans craindre une ondée ; ce qui est toujours déplaisant. Des membres du Club extérieurs à notre section avaient fait le déplacement jusque chez nous, ce fut un plaisir de partager cette journée ensemble.

Thierry au service de réception sous le regard attentif de Yannick...

Bien installés autour des tables, c’est ‘’à la bonne franquette’’ que s’est déroulé le moment du repas pris en commun avec le pique-nique ‘’tiré du sac’’.
L’après-midi, il y avait l’embarras du choix pour occuper délicieusement le temps : Four à pain, musée du sabot, chaumière aux orties, jardin des herbes et tout proche de nous, la route des chaumières qui déploie tout le charme du Marais Vernier qu’elle parcourt... Conclusion, chacun pouvait trouver son bonheur autour de lieux intéressants à voir dans un périmètre restreint...

L’endroit est plaisant à parcourir, préservé, car il est exempt des destructions que les guerres récentes ont engendré parce qu’il n’y a aucune ligne de chemin de fer à proximité, pas d’axe routier important ni d’industrie civile ou militaire. Revers de la médaille, ces villages sont jolis à voir mais les habitants doivent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver une ‘’surface commerciale’’ importante... On ne peut pas tout avoir !